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Jérémie accueille un atelier sur les violences faites aux femmes

Dans une initiative conjointe soutenue par le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), la Société Haïtienne d’Histoire, de Géographie et de Géologie (SHHGG), le Comité National Route de l’Esclave, et l’association OFAVA, une série d’ateliers de discussion et de travail a été organisée à Jérémie. Ces rencontres ont réuni des femmes et des filles victimes de violences sexuelles et sexistes, dans l’objectif d’analyser les mécanismes qui mènent à ces actes, notamment à travers les représentations culturelles véhiculées dans le vodou haïtien.

À l’issue de ces ateliers, une exposition  a été inaugurée, mettant en lumière les récits et représentations de femmes victimes de violences, souvent ignorées dans les récits historiques officiels. Cette rétrospective historique s’étend de la période de la reine Anacaona jusqu’au XXIe siècle, illustrant la continuité et la gravité du phénomène.

Le directeur exécutif du Comité National Route de l’Esclave,  Neptune Prince, a souligné l’importance de cette démarche dans la sensibilisation des communautés vodous à la problématique de la violence basée sur le genre. Il a rappelé qu’une rencontre d’échange avec des pratiquants du vodou dans la Grand’Anse s’est tenue le lundi 2 juin 2025, dans le but d’ouvrir un dialogue autour de cette réalité historique souvent occultée.

L’exposition se tient à l’Université Publique de la Grand’Anse, où des guides spécialisés accueillent les visiteurs tout au long de la semaine. Ils les orientent à travers les œuvres et témoignages présentés, dans une volonté de sensibilisation et de déstigmatisation.

« Nous avons mis sur pied cette initiative pour briser le silence face aux violences faites aux femmes dans le contexte du vodou haïtien. Il est temps que la population comprenne que le vodou n’est pas synonyme de sorcellerie, et qu’il ne doit plus servir de prétexte à la stigmatisation ou à la violence », a déclaré M. Prince.

Ce projet s’inscrit dans une dynamique de mémoire, de justice et de reconnaissance, visant à replacer les voix des femmes victimes au cœur de l’histoire haïtienne et des débats contemporains sur les droits humains.

Judelor Louis Charles (HPN)

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